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Noriap ouvre une nouvelle ère pour sa politique de stockage

La coopérative picarde a opté pour des silos de collecte de taille plus modeste, capables de répondre à sa stratégie poussée d'allotement.

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Le 11 mai dernier, Noriap a inauguré un tout nouveau centre de collecte de céréales sur la commune de Fleury, au sud d'Amiens, dans la Somme. « Avec la construction de ce nouveau site, nous initions une nouvelle politique de stockage au sein du groupe, explique Frédéric Toullet, chef de la région Sud, chez Noriap. Notre objectif n'est plus de construire de très gros sites de collecte avec des silos de très grande capacité, mais des silos de taille intermédiaire, entre 15 000 et 30 000 t qui vont nous permettre d'alloter correctement notre collecte. Pour optimiser le flux des céréales, ces silos de taille plus modeste que l'on peut qualifier de satellites sont rattachés à des silos de taille très importante, dans un rayon d'une vingtaine de kilomètres. »

Des lots de qualité homogène

Le silo de Fleury dispose pour une collecte de 25 000 t, d'une capacité de stockage totale de 15 000 t, mais répartie en dix cellules de 1 500 t chacune. « Nos adhérents ont un assolement assez diversifié avec à côté des betteraves et des pommes de terre, des céréales et des oléoprotéagineux, souligne Mickael Winkelsass, responsable de la communication à la coopérative. Nous avons aussi engagé au sein de la coopérative, une politique très poussée de segmentation de notre offre, pour fournir à nos clients des lots de qualité homogène. C'est ce qui a poussé le conseil d'administration à revoir sa stratégie de collecte au sein du projet “Epsilon”. »

Les quatre-vingts agriculteurs qui vont livrer leurs céréales à Fleury produisent aussi bien du blé tendre que de l'orge d'hiver et de printemps, du maïs que du colza ou des pois, de l'avoine que des féveroles, avec cependant une dominante blé. Les débouchés sont aussi très variés, puisqu'ils sont destinés pour le blé tendre aussi bien à la meunerie, qu'à l'amidonnerie ou à l'export, pour les orges, à l'alimentation animale et à la brasserie, pour le colza, à la production d'huile alimentaire et de biocarburants… « Nous sommes désormais capables dans un silo comme celui-ci, de préparer des lots homogènes qui correspondent parfaitement aux besoins de nos clients en fonction de chaque débouché, souligne Frédéric Toullet. C'est un plus en terme de qualité que nous apportons à l'acheteur et qui nous permet de valoriser au mieux notre collecte. » Pour être entièrement autonome et assurer le travail complet du grain, le silo de Fleury est équipé de deux fosses de réception de 200 t/h, de matériels de triage, nettoyage et calibrage des grains d'une capacité de 100 à 200 t/h et de quatre boisseaux de chargement de 80 t/h. L'ensemble est piloté par une seule personne.

Un investissement moyen de 300 €/t

« L'investissement sur le site de Fleury, s'élève pour la coopérative à 4 M€, précise le chef de région. Il faut compter en gros pour ce type de silo, un investissement moyen de 300 €/t. » La coopérative a prévu d'engager dans le projet Epsilon, 70 M€, dans les quinze ans à venir. Le site de Fleury qui bénéficiera très probablement d'un agrandissement pour être porté à 20 000 ou 25 000 t d'ici trois à quatre ans, en est la première concrétisation. Un deuxième projet de ce type est en cours dans l'ouest du département. La coopérative n'avait pas inauguré de nouveaux silos depuis quatre ans, avec le projet Epsilon, une nouvelle ère pour la politique de stockage est en marche, chez Noriap .

Blandine Cailliez

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